vendredi 29 juillet 2016

Possotomé, au bord du lac Ahémé

Le lac Ahémé est tout en long du nord au sud ( 35km), il est large seulement de 3,5km. Il s’étend entre Ouidah et Grand-Popo et est relié par un chenal aux lagunes de la plage.



De nombreux villages bordent le lac : au petit matin, les pirogues filent en silence sur l’eau. 








Les pêcheurs, debout sur leurs embarcations une longue perche au bout des bras, dressent des pièges circulaires pour capturer poissons et alevins qui seront engraissés avant d’être prélevés. Ce système de pisciculture en milieu naturel introduit en 1958 tel qu’il était pratiqué depuis longtemps sur le lac Nokoué contribue vraisemblablement à l’envasement du lac, phénomène du principalement au débit insuffisant de son tributaire le Kouffo et au flux irrégulier de l’écoulement dans l’océan. Ces deux causes naturelles rendent le lac Ahémé particulièrement vulnérable à un déficit pluviométrique.


Dans les années 1970, on essaye d’enrayer le processus d’envasement en interdisant l’usage des akadja. Ce mode d’exploitation, outre le fait d’être préjudiciable aux villages qui ne peuvent le mettre en œuvre en raison de fonds trop profonds, suscite encore aujourd’hui des problèmes de voisinage puisque la réglementation n’est pas respectée. 



Un akadja est un enclos de branchage qui s’avère devenir un piège à poisson. Un peu de maïs de noix de coco permet d’attirer les poissons ; le bois pourrissant produit ensuite suffisamment de phytoplanctons pour jouer le rôle d’appât. Un filet à mailles fines est tendu autour du piège : le petit poisson devient gros au bout d’un an. Cette technique perturbe le drainage naturel et le lac devient ainsi un véritable bouillon du culture. Autre cause, la jacinthe d’eau qui elle, épuise le lac de son oxygène et repousse le poisson.


Les rives du lac Ahémé, encore préservées du tourisme et des infrastructures modernes, sont propices aux promenades, à la contemplation et à la découverte de la vie villageoise.






ARRÊT SUR IMAGE


Possotomé, dont le nom est tiré du fondateur Possotomé signifiant le lieu (yovotomé : le pays des blancs, la France), est un paisible village connu surtout pour sa source thermale qui donne l’eau minérale en bouteille du même nom.



Une halte "Chez Théo" permet de déguster des gambas les pieds l'eau, avec ces cases sur pilotis.






Les potières de Sè

10km au nord de Possotomé se trouve Bopa, un autre village sur la rive ouest du lac. Passé Bopa, la route sillonne encore quelques kilomètres à flanc de colline jusqu'au village de Sè. Ce village abrite un savoir-faire traditionnel et des coutumes ancestrales, gardés par une confrérie de potières...
La fabrication de plats, de jarres, de fourneaux, de pots de fleurs et autres objets d'art à base d'argile cuite mélange un art et une culture qui s'imposent dans tout le pays. 




















Extrait de l'ouvrage 
"Sè - Femmes de légendes, artisanes éternelles"
Florent Couao-Zotti et Annie Plagnard, 
Editions Fumulayo, 2015. 


jeudi 14 janvier 2016

Curiosités béninoises (1)



Au fil des jours, des scènes insolites, décalées voire comiques ont lieu au lieu ici et là. En tout cas avec des yeux d'ailleurs, le ici reste d'une étrangeté insaisissable. 

Un petit tour d'ambiance pour se plonger dans un monde à part, à soi... 
Un regard jeté entre magie et dérision.  

Bonne traversée ! 


Sur la route on croise des chargements improbables... mais ça tient (et ça roule). 
Et oui, tout est possible.






















Oui c'est bien ce que vous avez vu, on transporte aussi des cercueils...


Ou des tondeuses...



Ou une table ! 


Attention quand même aux limitations de vitesse...




Pour patienter dans les bouchons...




Ou à la station service... 


On regarde les panneaux !