lundi 15 décembre 2008

Incredible !ndia




Voilà comment l’immigration indienne accueille ses visiteurs ! C’est le logo du petit formulaire entrée-sortie du territoire indien… C’est une bonne entrée en matière et quand je suis repartie, je me suis dit qu’ils avaient bien raison ! Incredible !ndia… Des couleurs, des odeurs, du bruit, des gens qui vivent au rythme des cloches des temples, des « rickshaws » (ces voiturettes jaunes motorisées, très pratiques dans l’anarchie de la ciruclation !), des vaches et du « masala chai », un thé avec du masala et du lait, qu’on sirote dans toutes les échoppes le temps qu’ils étalent leurs foulards, pashmina, punjabis et saris… Un rythme coloré, effréné, enturbané, mélangé. Incredible !ndia !
On est loin de Kaboul, des montagnes de poussières et des kebabs… En Inde, on mange épicé, assaisonné, tout autant coloré : curry, masala, curcumin…des plats en sauce gouteux, la plupart végétariens… Des lentilles, des épinards, du fromage, des pommes de terre et du pain bien sûr, les chapatis, les tandooris, sans compter leurs variantes, fromage, ail, beurre et j’en passe. Je n’ai pas pu tout goûter mais malgré tout, ça change du mouton (behehhh).
Vous vous souvenez de mon billet sur la circulation à Kaboul ? Et bien on prend les mêmes habitudes et on recommence, sauf qu’en Inde on roule à gauche, et sur la route on croise de tout : des charrettes, ces fameux rickshaws (cycle ou auto), des ânes, parfois des chevaux, des bus, des grosses voitures, et des gens, qui traversent de droite à gauche, au milieu, devant, derrière… Il y a bien des feux mais ceux là, on les oublie ! Pour traverser, j’ai ma petite technique : je me colle à un indien et je ne le quitte plus jusqu’à être de l’autre côté de la rue. Attention, il faut esquiver ceux qui portent des masses incroyables de choses sur la tête, ça peut aller de valises vides à une pile de tissus.
L’Inde, c’est aussi tous les voyageurs qui la sillonnent, entre le sud, le nord, ceux qui reviennent du Népal et ceux qui sont en route pour le Sri Lanka… C’est une destination « facile » dans le sens où c’est grand, il y a des milliers de choses à voir, c’est très bon marché (une guesthouse : 3 dollars, un repas : 1,20 dollars, sans parler des prix des habits…), on peut facilement voyager d’un point à un autre (saviez-vous que le réseau ferroviaire indien est l’un des plus vaste de tous les continents et de ce point de vue le plus grand employeur au monde ?!) et les gens parlent (presque) tous anglais. Quoi de plus simple ?
Quand je suis arrivée à Delhi ( direct depuis Kaboul, 2h de vol et 3 h de retard), la première chose que j’ai fait c’est de m’acheter des tongs (Philippe Philoppe J) ! 25 degrés, ça ne passe pas inaperçu ! Une journée pour prendre le temps d’arriver, de se mettre aux couleurs locales, des petits allers retours dans le bazar, et direction Varanasi, une ville aux 1001 rites funéraires sacrés au bord du Gange… Une nuit passée dans le train (plutôt fraîche, mais bon) et me voilà au milieu d’une Inde rituelle, traditionnelle, joviale et macabre en même temps… Comme je vous le disais, incredible !ndia !
Comme le temps passe vite, même au bord du Gange qui semble s’écouler en dehors du temps, je suis remontée dans le train pour revenir sur mes pas… Par contre je ne suis pas retournée directement à Delhi, mais j’ai passé une journée à admirer la plus belle preuve d’amour en marbre (à chacun sa définition) : le Taj Mahal. Shah Jahan, un Mogol descendant de Babur (empereur perse qui a conquit le nord de l’Inde au 16e siècle) dédie cet édifice majestueux à sa femme en 1651. Ça valait le détour, et c’est certainement ce qu’ont pensé les milliers de touristes qui m’accompagnaient (et non, je n’étais pas seule) !
Retour sur Delhi après m’en être mis plein la vue, dernières balades, derniers achats, dernières photos… and that’s it ! Une semaine un Inde c’est trop peu et ça donne envie de plus ! Incredible !ndia !