jeudi 8 janvier 2015

De Cotonou à Grand-Popo : la route des pêches

Grand popo se trouve environ à 80 km et 2,5h de route (en voiture) de Cotonou, en direction du Togo, c'est-à-dire vers l'ouest. On passe par Ouidah et Comé pour y arriver. Pour voir l'itinéraire, cliquez ici.

80 km ça peut paraître vite fait mais de Cotonou à Ouidah (environ 40 km) c'est une piste de sable qui longe la mer et plein de villages de pêcheur : c'est la route des pêches.



Il faut un 4x4 pour traverser tranquillement les trous et ne pas ensabler. 



Dès qu'on quitte Cotonou, on ne croise pratiquement personne à part les villageois qui souvent habitent et vivent tout au bord de le route. Certain se demanderont pourquoi il y a si peu de photos de personnes… Les Béninois peuvent très mal réagir face à un appareil photo : c'est donc par respect que je ne photographie pas les gens à leur insu (et aussi un peu par mesure sécurité!).





Petite pause photo :
Voilà un de mes compagnons de voyage (nous sommes 4 dans la voiture)










Voilà Ouidah, tristement célèbre pour son rôle dans la traite des esclaves (article à venir).


La porte du non retour : c'est là qu'étaient embarqués les esclaves en direction des Amériques : 



Arrêt sur image
voilà ma voiture ! Une petite Toyota Rav 4 tout terrain.


A Ouidah on quitte la route des pêches pour prendre une route goudronnée un peu plus loin. On traverse un pont… 


et voici la route des esclaves qui mène à la porte du non retour. 


Une vue depuis le pont



et on continue la route, pas trop vite bien sûr !


Sur la route goudronnée, pas de marquage au sol ni signalétique adaptée… par contre on rencontre… une voiture qui fait office de camion de déménagement !


ainsi qu'un péage (200 FCFA, c'est-à-dire 0,30 cents).



Bienvenue à Grand-Popo !



Grand Popo se résume à une voie pavée où sont alignés les auberges et restaurants de la ville (heuh, du village).



En arrivant, on avait faim alors on a trouvé un charmant resto tenu par un couple franco-béninois, sous des paillotes, les pieds dans le sable. On commence avec un apéro... Jus d'ananas frais (THE fruit par excellence, avis aux amateurs), un peu de rosé pour trinquer, des chips de bananes plantains et des arachides (comprenez : des cacahuètes, un mot qui n'existe pas dans le vocabulaire local). 


Pour patienter, on devise...



 Un bon plat de tagliatelles aux crevettes...


 Et voilà, on avait faim ;)


Sans oublier les petits visiteurs qui s'occupent de nettoyer le sable des fourmis et autres insectes. Un margouillat !


On trace à la plage pour profiter des dernières heures du jour. La plage c'est le domaine des pêcheurs et des cocotiers, on n'y vient pas pour se dorer la pilule au soleil, à part quand on est blanc et qu'on arrive de Cotonou ! La plage est sale, appelons un chat un chat mais ce qu'on aime ici c'est le CALME ! Et l'océan est quand même sympa avec les vagues...




Le soir est arrivé vite, on se retrouve à nouveau devant le menu (mais c'est pas le même restaurant !). Pour ceux qui veulent calculer les prix : 1000 CFA = 1,50 euros. 


Vous l'aurez deviné, ce soir c'est écrevisses flambées au pastis !



Petit tour du propriétaire : c'est l'auberge la Maison blanche. 


La paillote pour prendre le petit déjeuner, en face de la mer.



La paillote pour dormir :



Et nos hôtes ! 


Et c'est reparti ! Direction Cotonou !


Pour doubler c'est au choix, gauche, droite... Le code de la route est approximatif en règle générale.



Mais c'était une belle balade... 

BIENTÔT !



10 commentaires:

  1. La classe Méline.
    Continue de nous faire rêver, dans la froideur et la tristesse ambiante.
    Fil From Lyon

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    1. Merci Fil :) Enfin un endroit où tu ne peux pas deviner à l'aide d'UNE photo :). Ici aussi,on est tous Charlie. Courage.

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  2. Super Mélinette ! merci pour le voyage ! Tu sais pourquoi les gens ne veulent pas être photographié ? En même temps, je reconnais que je n'aime pas trop ça non plus ! :D
    Envois nous encore un peu de Bénin, s'il te plait ! Bisous

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    1. Hello ! Oui bonne question, je vais me renseigner, s'il y a une raison particulière. Prochain article sur la fête nationale du vodun ! A très bientôt ! Bisous

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  3. bonsoir,
    Vous avez pris la route des pêches, et vous êtes passés devant chez moi ! Peut être avez vous vu la petite pancarte que nous avons mise : Résidence Les Lucioles !
    Vous avez remarqué aussi que les cocotiers commencent à disparaître sur la route en Fidjrossé fin de pavé et Ouidah ? Les gens les coupes souvent ! Je ne sais si c'est du au futur projet ou si c'est simplement que les propriétaires ont besoin d'argent et les font couper puis débiter etc....
    Pour ce qui est de Ouidah, l'on parle beaucoup de la porte du non retour, mais rarement de celle du retour, les esclavec du Brésil qui ont été affranchis ou libérés les premiers ! C'est pour cela qu'il y a beaucoup de noms portugais dans la population locale de Ouidah (d'Almeido etc...).

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    1. Bonjour,
      Je ferais attention à la pancarte la prochaine fois que je prendrai la route des pêches !
      Merci pour votre commentaire ! C'est exact, bcp de noms portugais apparaissent dans les familles aujd.

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  4. Au début ou j'allais au Bénin on me disait que les gens ne voulaient pas être photographiés parce qu'on leur prenait leur âme ! Maintenant on nous dit que "vous faites de l'argent sur Internet en mettant nos photos" !!! Cela donne aussi à réfléchir vous ne croyez pas ?

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    1. J'ai aussi entendu dire qu'on avait trouvé des cartes postales avec les photos des gens du Bénin... Je crois que c'est bien normal de ne pas souhaiter être photographié (peu importe finalement pourquoi...), moi-même je suis confronté à ce phénomène en tant que "yovo" et c'est juste désagréable.

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  5. Très informatif. J'apprécie les commentaires sans complaisance. Je planifie un voyage à Grand Popo et je sais plus à quoi m'en tenir maintenant. Merci.

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  6. Merci pour votre commentaire. Si vous avez besoin d'informations, n'hésitez pas à m'écrire.

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