samedi 15 novembre 2008

Les femmes sans visage




Quand on parle de l’Afghanistan, on associe ce pays aux femmes voilées de la tête aux pieds par la burkha, une sorte de robe bleu qui recouvre ces créatures errantes au rythme de la ville. Mais qui connaît la véritable histoire de la burkha ?

Tout d’abord, la burkha est un habit d’extérieur. A la maison, les femmes ne sont pas en burkha, elles sont justes voilées. Et encore, ce n’est pas voilée au sens « cachée » : dans la plupart des cas, un simple foulard sur les cheveux fait l’affaire, comme une tradition essoufflée et désinvolte. La burkha, c’est pour se montrer, ou plutôt, ne pas se montrer en dehors du cercle familial, une tenue de ville en quelque sorte.

La burkha était à l’origine le symbole d’urbanisation des femmes afghanes : la burkha signifiait la fin des taches ménagères et du travail au champs. Elles portaient la burkha pour se protéger des importunités des hommes en ville. La guerre marqua un tournant décisif : dans les camps de réfugiés, la burkha était portée pour délimiter les sphères de vie privées des sphères de vie publique. Cette tendance fut renforcée par la montée des fondamentalistes (moudjahidin) et lorsque la guerre civile éclata, la burkha devint un instrument d’autonomie et de protection contre les enlèvements et le harcèlement. Les taliban ont formalisé la burkha comme le signe de leur politique anti-féminine.

Beaucoup de femmes continuent à porter la burkha essentiellement pour des raisons culturelles. Certaines femmes ont toujours porté la burkha et le feront également dans le futur. A l’heure actuelle, la burkha peut être encore considérée comme un moyen de se déplacer en sécurité : penser simplement que les femmes en burkha sont dénuée de droits et de libertés est une image naïve de la réalité. La majorité des femmes afghanes sont concernées par l’éducation.





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